La Réalité Virtuelle (VR) et son usage sont encore balbutiants mais prometteurs en termes de progrès scientifiques. Dans cet article, nous verrons les façons dont la relation humain-animal interagit avec elle. Dans un premier temps, nous montrerons comment la réalité virtuelle fait progresser de manière générale l’étude sur les animaux et l’interaction entre l’humain et l’animal.Dans un deuxième temps, nous indiquerons de quelle manière la VR aide à traiter le malaise dû à la présence de phobies spécifiques notamment de certains animaux. Enfin, nous établirons dans un troisième temps que la VR est en mesure de simuler des interactions entre l’être humain et l’animal dans un cadre thérapeutique et de santé publique.
1. La Réalité Virtuelle fait progresser l’étude sur les animaux et l’interaction entre l’humain et l’animal.
L’un des principaux avantages de la réalité virtuelle est la possibilité de recréer des situations ou objets à différentes fins (thérapeutiques ou éducatives). Ainsi, les scientifiques et étudiants en éthologie – science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel – peuvent observer des situations et des comportements animaux recréés artificiellement par la VR. De la même façon, ils peuvent étudier des conditions qu’ils trouveraient difficilement dans la réalité.
De la sorte, les chercheurs pourront saisir la façon dont l’être humain et l’animal se comportent l’un avec l’autre.Si l’on a exploré dans un premier temps comment la réalité virtuelle assiste les chercheurs dans la compréhension de l’interaction humain-animal, nous allons montrer que la VR est un soutien pour les soins et la thérapie des phobies, notamment animales.
2. Comment la VR peut soigner l’être humain lorsqu’il a une phobie animale ?
La guérison d’une personne souffrant de phobie par la réalité virtuelle n’est plus à prouver. En effet, des patients souffrant de vertige sont capables de sauter virtuellement dans le vide, comme l’affirme Stéphane Bouchard, titulaire de la chaire de recherche du Canada en cyberpsychologie. Des images générées en Réalité Virtuelle peuvent permettre à des individus ayant des phobies animales de mieux gérer leurs angoisses.
C’est le cas, par exemple, des arachnophobes qui sont capables d’apprivoiser leur terreur grâce à la thérapie effectuée par le professeur Andreas Mühlberger, de la faculté de psychologie de Regensburg en Allemagne. Il peut ainsi faire toucher à des personnes phobiques des mygales au bout d’une semaine de travail. On peut transférer la méthode, le raisonnement et les résultats formulés pour le cas de la claustrophobie aux peurs liées aux phobies animales (thérapie cognitivo-comportementale, cinq séances d’entretien avec les patients).
Si la VR permet aux patients phobiques de gérer leurs peurs, elle est également un outil intéressant pour aider au soin apporté aux personnes souffrant de difficultés cognitives et/ou psychiques.
3. La Réalité Virtuelle, une méthode thérapeutique
Certaines pratiques thérapeutiques sont menées avec des animaux. En réalité virtuelle, les sensations réelles ressenties avec l’animal peuvent être recréées en absence du dit être vivant et impliquent les mêmes bénéfices. Ainsi, les bienfaits émotionnels de l’équithérapie ne sont plus à prouver dans les cas d’handicap mental, cognitif et d’autisme. Si la personne demandeuse de ces soins est dans l’incapacité d’accéder aux centres équestres où se déroule ce genre de thérapie, la réalité virtuelle se trouve être un moyen de pallier ce manquement.
De plus, la réalité virtuelle peut également s’avérer un soutien intéressant dans le cas où la personne est en état d’anxiété qui l’empêcherait de mener correctement une thérapie. Aussi, les TCC (thérapies cognitivo-comportementales ou les thérapies luttant contre les phobies non animales – claustrophobie, agoraphobie, etc.) gagnent en efficacité grâce à la VR, qui recrée des environnements calmes et propices à la guérison.
Ainsi, nous avons observé que la VR est un réel atout pour simuler des ambiances, des interactions et des situations en présence d’animaux. Ces images ont des bienfaits émotionnels, thérapeutiques ou simplement situationnels.
Rahima Aït Hamouda , "Mademoiselle Belmirette"
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